Quand la relation devient trop difficile
Quand le pardon n’empêche pas la séparation
« Autant que possible, et dans la mesure où cela dépend de vous, vivez en paix avec tous les hommes.» (Romains 12 : 18)
Les difficultés dans les relations humaines ne datent pas d’aujourd’hui, et peuvent surgir même dans l’Eglise. Evodie et Syntiche, toutes deux servantes de Dieu, avaient du mal à s’entendre. Paul et Barnabas ont dû se séparer pendant un temps pour divergence d’opinion. La Bible nous encourage vivement à « marcher d’un même pas » (Philippiens 3 : 16) et donc à travailler à la réconciliation.
Il existe cependant des personnes, parfois en position de responsabilité et jouissant d’une certaine onction, avec qui tous nos efforts resteront vains. L’insécurité qui les habite, les amène à écarter, neutraliser, tous ceux qui pourraient leur faire de l’ombre. Elles possèdent un côté « pile » avec un comportement impecc et un côté « face », caché, calculateur, qui mal-agit, médit, manipule et ce, sans laisser aucune trace.
Alors, blessés, nous pouvons ne pas toujours réagir « saintement » et repris, n’avons de cesse de leur demander pardon. Nous bataillons avec les exigences que nous trouvons dans la suite du verset : ne pas chercher à nous venger, ne pas nous laisser dominer par le mal mais au contraire, bénir ces personnes.
Cependant, ces démarches en vue d’une restauration ont parfois un effet pervers, celui de renforcer ces personnes dans leur bon droit. Elles se mettent alors à jouer aux victimes parfois même en public. Ou encore, nous surprendre en nous demandant pardon tout en restant dans un flou artistique concernant leurs offenses. Cherchent-elles à garder « le côté pile » intact, ultime effort pour nous maintenir sous leur coupe et continuer de nous abuser ?
Quand la relation endommagée semble irrécupérable
C’est là que le « autant que possible » nous ouvre une sortie de secours : arrêtons de nous entêter, de nous culpabiliser ! Concrètement, nous serons peut-être amenés à « prendre le large » pour nous protéger tout en sachant que cette décision pourrait susciter de l’incompréhension dans notre entourage et de l’isolement pour nous-mêmes.
La révolte n’est pas loin : « Mon sort échappe à l'Eternel, et mon Dieu ne fait rien pour défendre mon droit ?» (Esaïe 40 : 27) La réponse est limpide : « Laissez agir la colère de Dieu. » « Il fera paraître ta justice comme la lumière, et ton droit comme le soleil à midi. » (Psaume 37 : 6) Quand ? En son temps.
Prière pour aujourd’hui
« Seigneur, je te remets ma frustration, ma colère, ma souffrance devant tant d’injustices. Entre tes mains, j’abandonne tout… »
https://www.youtube.com/watch?v=0I54YYg9Iv8
Catherine Gotte Avdjian