
Où sont passés les ouvriers?
Où sont passés les ouvriers?
Un jour Jésus a fait ce triste constat : « À la vue des foules, il fut rempli de compassion pour elles, car elles étaient blessées et abattues, comme des brebis qui n'ont pas de berger. Alors il dit à ses disciples : La moisson est grande, mais il y a peu d'ouvriers. » (Matthieu 9 : 36, 37)
Je trouve triste le constat du Seigneur. Mais où sont donc passés les ouvriers ?
1. Le manque de compassion
Jésus a vu ces foules et a pleuré sur elles. De ce qu’il a vu a jailli la compassion.
Je me pose donc la question : si nous notons un manque de compassion dans notre vie, serait-ce lié au fait que nous ne « voyons pas » ?
Un soir, j’ai été touchée par le texto que je venais de recevoir d’une personne partie en « maraude » avec quelques jeunes, pour distribuer de l’amour aux sans-logis du quartier Bastille à Paris : « J’ai rencontré une dame très gentille et en même temps bizarre. Elle était recouverte intégralement de cadenas, de chaînes, d’antivols, de tatouages, de lames… Je n’ai pas été surpris quand elle a demandé un exorcisme… On lui a dit de venir assister à un culte et d’apprendre à connaître Jésus. »
Mes amis, comme le dit un chant anglais « people need the Lord » (« Les gens ont besoin du Seigneur »).
Ne détournons pas le regard, ne faisons pas l’autruche… Ayons le courage de voir la misère de ce monde… Ayons le courage d’aimer et de pleurer sur ce monde qui ne sait plus la droite de sa gauche… Et embauchons-nous comme ouvriers dans la moisson du Seigneur. Car de la compassion naitra l’évangélisation.
2. Une mauvaise compréhension de l’importance de notre contribution dans le plan de Dieu
Poème
Le prêtre Michel Quoist, dans son recueil Parle-moi d'amour, a su, par le prodige de la poésie, nous faire comprendre combien le petit, l'insignifiant est absolument indispensable, s'il est et s'il fait ce qu'il est appelé à être et à faire.
Si la note disait : Ce n'est pas une note qui fait la musique, ... Il n'y aurait pas de symphonie. Si le mot disait : Ce n'est pas un mot qui peut faire une page,
... Il n'y aurait pas de livre.
Si la pierre disait :
Ce n'est pas une pierre qui peut monter un mur,
… Il n'y aurait pas de maison.
Si la goutte disait :
Ce n'est pas une goutte d'eau qui peut faire une rivière,
... Il n'y aurait pas d'océan.
Si le grain de blé disait :
Ce n'est pas un grain de blé qui peut ensemencer un champ,
... Il n'y aurait pas de moisson.
Si l'homme disait :
Ce n'est pas un geste d'amour qui peut sauver l'humanité,
... Il n'y aurait jamais de justice et de paix,
de dignité et de bonheur sur la terre des hommes.
Comme la symphonie a besoin de chaque note,
Comme le livre a besoin de chaque mot,
Comme la maison a besoin de chaque pierre,
Comme l'océan a besoin de chaque goutte d'eau,
Comme la moisson a besoin de chaque grain de blé,
L'humanité tout entière a besoin de toi,
Là où tu es,
Unique
Et donc irremplaçable.
L’église est comparée à un corps
Chaque membre est nécessaire : si tout le monde était une bouche pour prêcher, ce corps serait monstrueux. Certains sont appelés à être une oreille pour écouter comme dans la relation d’aide, ou bien un pied pour courir les rues et distribuer des tracts, ou encore des mains pour cuisiner et faire le ménage, des cordes vocales pour conduire la louange, des yeux pour pleurer avec ceux qui pleurent…
« Il y a toutes sortes de dons, mais c'est le même Esprit. Il y a toutes sortes de services, mais c'est le même Seigneur. Il y a toutes sortes d'activités, mais c'est le même Dieu ; et c'est lui qui met tout cela en action chez tous… Dieu a disposé chaque organe dans le corps, chacun avec sa particularité, comme il l'a trouvé bon… Vous constituez ensemble un corps qui appartient au Christ, et chacun de vous en particulier en est un membre. » (1 Corinthiens 12 : 4-6, 18, 27)
Tiens ta place, quelle qu’elle soit ! Dieu a besoin de toi.
Catherine Gotte Avdjian