
Moi, servir Dieu? Mais... (2)
La semaine dernière nous avons commencé à lister quelques excuses que l’on présenter à Dieu pour nous dédouaner de notre manque d’investissement dans l’œuvre de Dieu. En voici quelques autres.
Moi, servir Dieu ? Mais je suis trop jeune ?
Dieu appelle encore aujourd’hui des adolescents et des jeunes gens pour de grandes causes. Pour lui, l’âge n’est pas un problème.Dieu s’est servi d’une jeune fille déportée et au service de la femme d’un général syrien du nom de Naaman : grâce à son intervention, il a non seulement été guéri mais s’est converti au Dieu vivant et vrai ! (Cf. 2 Rois 5)
Dieu a appelé un jeune homme pour devenir l’un des plus grands prophètes de l’Ancien Testament : « Dieu a dit à Jérémie : « Ne dis pas : ‘Je ne suis qu’un adolescent.’ » (Jérémie1 : 7)
L’apôtre Paul écrit à Timothée : « Que personne ne méprise ta jeunesse ; mais sois le modèle des fidèles, en parole, en conduite, en amour, en foi, en pureté. » (1 Timothée 4 : 12)
David n’était que le petit dernier d’une grande fratrie et pourtant c’est lui que Dieu a choisi pour devenir le plus grand roi qu’Israël ait connu. Qui plus est : il a été un roi « selon le cœur de Dieu » !
Daniel n’était aussi qu’un jeune homme quand il a été déporté à Babylone. Il s’est fait remarquer par son intégrité et sa sagesse ; il a occupé de grandes responsabilités dans le pays et a gagné les faveurs des puissants du monde d’alors.
Voici un extrait d’une lettre adressée à ma fille Grâce à son adolescence :
Je te vois tiraillée entre le monde de l’adulte et ses engagements et le confort de l’enfance. Grâce, ne refuse pas de grandir. Tu dis toujours : « J’ai 16 ans ; j’ai le temps. » 16 ans, c’est un âge stratégique. Blandine avait 16 ans quand elle mourut martyre à Lyon dévorée par les lions pour ne pas avoir renié sa foi chrétienne. Jeanne d’Arc avait 16 ans, quand elle a entendu la voix de Dieu lui dire de délivrer la France de l’envahisseur anglais et qu’elle a bravé tous les tabous… Pacahontas avait 16 ans quand elle a servi d’intermédiaire entre sa tribu indienne et les colons venus d’Europe ; elle aurait pu recevoir un « prix Nobel de la Paix » s’il avait existé à l’époque !
Moi servir Dieu ? Mais je suis trop âgé ?
Ne méprisons ni notre jeunesse ni notre vieillesse ! Récemment, j’ai accompagné au parc ma maman de 90 ans. Elle se déplace avec un caddie dans lequel se trouve de la littérature chrétienne. Je l’ai surprise à placer une Bible bien en vue dans une bibliothèque de rue. Malgré son âge, elle continue à évangéliser avec les moyens qui sont les siens. Pour moi, elle est mon héros !
« Que les femmes âgées s'attachent… à enseigner le bien : qu'elles conduisent ainsi les jeunes femmes à la sagesse » (Tite 2 : 3, 4). Pensez à toute l’expérience qu’elles ont accumulées au cours des années. Pourquoi refaire les mêmes bêtises ? Timothée a été instruit dans la connaissance de Dieu par sa mère et sa grand-mère !!!
Que dire de Anne, la prophétesse qui était « très âgée » et qui pourtant « servait Dieu nuit et jour dans le jeûne et la prière » ?
Moi, servir Dieu ? Mais tu sais pas d’où je viens…Je ne suis qu’une immigrée !
Dieu n’est pas gênée d’avoir à son service des personnes immigrées !
Ruth était une veuve, moabite qui avait émigrée en Israël. Sa foi - « ton Dieu sera mon Dieu » -, son attitude de soutien envers sa belle-mère, son courage pour travailler ont contribué à conquérir le cœur d’un riche propriétaire foncier qui l’a épousée. Et vous savez quoi ? Elle est devenue l’arrière-grand-mère du roi David et fait même partie de généalogie de notre Seigneur Jésus.
Esther : une jeune juive, orpheline, déportée de guerre. Elle fut choisie pour devenir la femme du roi de Perse pour sa beauté. Mais Dieu l’a choisie pour son caractère (elle montrait beaucoup de respect à l’égard de Mardochée, son cousin qui l’avait adoptée), sa foi (elle croyait à la puissance du jeûne et de la prière) et son courage. Le « premier ministre » du roi Assuérus avait décidé d’exterminer tous les Juifs déportés dans son pays. Mardochée a demandé à sa fille adoptive d’oser plaider leur cause auprès du roi pour empêcher ce massacre. Si celui-ci n’avait pas tendu son sceptre à sa femme, elle aurait perdu la vie. Mais Esther était prête à mourir pour délivrer son peuple. Dieu a entendu ses prières et celles de toute la communauté juive. Et elle a réussi sa mission ! Et on célèbre encore aujourd’hui lors de la fête de Pourim cette grande délivrance.
(à suivre)