
Le pianiste sous les bombes
Chanter sous les bombes
J’ai fait la connaissance de celui qui est appelé « le pianiste des ruines. » Il s’agit d’un jeune réfugié palestinien qui vivait à Yarmouk, dans la banlieue de Damas. Lors du « printemps arabe » (2011), cette ville a été assiégée, bombardée. La population qui subsiste a connu la peur, la faim, la destruction de leurs biens, la perte d’amis et de membres chers. Un jour, Aeham Ahmad est atteint à la main par un éclat d’obus. C’est alors que la révolte jaillit au fond de lui-même et qu’il décide de « faire un pied de nez » à la guerre, à la haine. Il décide de transporter son piano au milieu des décombres et des maisons éventrées et se met à jouer malgré sa blessure, pour que renaisse l’espérance. Les enfants se rassemblent et chantent à ses côtés. Le sourire revient sur leurs lèvres. La scène est capturée par un journaliste et elle fera le tour du monde via les réseaux sociaux. Lorsque son piano est brûlé, il comprend que sa vie est menacée. Il décide de fuir. Aujourd’hui, il joue en faveur de la paix dans le monde.
Ne pas rester tapis sous les ruines
J’ai été inspirée par cet homme, sa façon de réagir face à l’oppression. C’est vrai que parfois, nous pouvons nous sentir « bombardés » de toutes côtés par la maladie, la pauvreté, les trahisons, les mauvaises nouvelles etc. Alors que le monde est en train de collapser, on peut se lasser, perdre de notre ténacité, se sentir « usé », baisser les bras et renoncer à nous battre.
Allons-nous rester tapis dans nos « ruines » ou nous « cacher dans les cavernes » avec nos plaintes, nos remises en question et nos accusations contre Dieu tel Gédéon ? « Pourquoi tant de malheurs s'abattent-ils sur nous ? Où sont donc tous ces prodiges que nos pères nous ont racontés… ? En réalité, l'Éternel nous a abandonnés. » (Juges 6 : 13)
"Va avec la force que tu as!"
Mais le Seigneur ordonne à Gédéon de relever la tête : « Va avec cette force que tu as… N'est-ce pas moi qui t'envoie ? » (v. 14) Il obéit et les oppresseurs furent vaincus. L’apôtre Paul, lui aussi, en a connu des « galères » et pourtant… Il ne s’est pas laissé abattre mais a continué de répandre la Bonne Nouvelle serrant dans son cœur cette promesse : « Ma grâce te suffit, c'est dans la faiblesse que ma puissance se manifeste pleinement. » (2 Corinthiens 12 : 9)
« Seigneur, me voici, tel(le) que je suis, envoie-moi ! » (Cf. Ésaïe 6 : 8)